Projet 2015-2018

Durée du projet

Flyer Burkina-Faso

Flyer Burkina-Faso

36 mois (trois années scolaires 2015/2016 – 2017/2018)

septembre 2015 – septembre 2018

Description de la situation actuelle:

Le Burkina Faso est un pays cible de la coopération luxembourgeoise. En effet depuis 1999 existe un accord de coopération entre le Luxembourg et le Burkina Faso.

Le taux de pauvreté au Burkina est estimé à 46,7% selon la Banque mondiale (BIRD-IDA). Avec un PIB par tête de l’ordre de 1,5 euro par jour et par habitant, le Burkina Faso (16,5 millions d’habitants vivant à 83% dans les zones rurales) est un pays pauvre (181ème rang sur 187 pays classés dans l’édition 2014 du Rapport sur le développement humain – PNUD). La forte pression démographique (+3,1% par an) absorbe une part importante de la croissance économique (supérieure à 6% par an au cours de la dernière décennie). L’aide au développement (en moyenne 10% du PIB sur les cinq dernières années) et le développement aurifère (en 2013, l’or a représenté 80% des exportations du Burkina) contribuent fortement au dynamisme de l’économie burkinabè. (Source « France Diplomatie » du Ministère des Affaires Étrangères de la France. Il faut mentionner que la crise politique, la baisse des cours de l’or et du coton, ainsi que l’impact négatif de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest ont affecté la performance économique. (Rapport BAfD, OCDE, PNUD 2015 concernant le Burkina Faso).

Depuis une décennie, le Burkina Faso a consenti des efforts pour assurer la scolarisation des enfants à l’école primaire. Selon la Direction des Études et de la Planification (DEP/MENA) burkinabé, le taux de scolarisation au primaire est passé de 46,5% en 2001/2002 à 79,1 % en 2011/2012. Selon le rapport BAfD, OCDE, PNUD 2015 concernant le Burkina Faso « le taux brut de scolarisation au primaire en 2014 était de 83,8% ». Malgré ces progrès, beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école; en 2012, plus d’un million d’enfants de 6 à 11 ans sont hors du système scolaire. Ce phénomène de non scolarisation reste très préoccupant. Selon ce rapport BAfD, OCDE, PNUD 2015 concernant le Burkina Faso, les « réalisations d’infrastructures scolaires par les associations et organisations non gouvernementales (ONG) » restent extrêmement importantes.

Les raisons de la non scolarisation sont essentiellement le déficit de l’offre éducative et surtout la pauvreté des parents d’élèves. Le quartier Koko a par exemple un taux de scolarisation de 77% selon les informations notre partenaire. Presque la totalité des parents ou tuteurs des enfants scolarisés à Koko B n’ont pas de travail régulier et se débrouillent dans l’informel.

Selon les informations de notre partenaire l’école de Koko B avec ses 6 classes en 2014-2015 a compté un effectif de 431 élèves soit 198 garçons et 233 filles. L’école est confrontée depuis des années à une énorme dégradation de ses infrastructures, des bâtiments scolaires, de ses alentours, avec un mobilier scolaire dans un état lamentable et une situation financière extrêmement difficile qui ne permet plus de faire fonctionner la cantine scolaire pour les orphelins.

Les demandes urgentes de nos partenaires:

La cantine des orphelins:

burkina 4-1Grâce à notre projet 2013-2015, 120 élèves orphelins reçoivent régulièrement un repas de qualité par jour durant l’année scolaire. Cela a positivement impacté la fréquentation des enfants bénéficiaires, leur santé et leurs rendement scolaire. Notre partenaire constate que ces enfants ne s’absentent plus des cours sauf en cas de maladie. Cette cantine demeure la priorité des priorités de nos partenaires.

Ces enfants ont perdu leurs parents pour la plus grande partie à cause du VIH/SIDA et du paludisme. Ces enfants vivent souvent dans des structures très précaires, par exemple chez des proches qui n’ont pas les moyens nécessaires de soutenir efficacement ces enfants. Il faut savoir que la plupart des parents dans cette communauté scolaire travaillent dans l’informel.

Commentaire concernant la situation du VIH/SIDA et le paludisme à Bobo-Dioulasso:

Dans un rapport datant de 2007 pour l’initiative de l’alliance des maires et responsables municipaux pour des actions communautaires de lutte contre le VIH/SIDA au niveau local, Monsieur le Maire de l’Arrondissement de Dafra, mentionne certes quelques progrès dans la lutte contre le VIH/SIDA mais pointe clairement que le problème reste très préoccupant à Bobo-Dioulasso. Cette description reste d’actualité. Le Burkina Faso est l’un des pays les plus affectés par le VIH/SIDA. Aujourd’hui selon RTL.fr 1% de la population entre 15 et 49 ans est affectée par le VIH/SIDA.

De même pour le paludisme. La ville de Bobo Dioulasso située dans la savane soudanienne, est confrontée à des variations climatiques qui ont une incidence directe sur l’intensité de la transmission du paludisme.

Réhabilitation des infrastructures scolaires :

L’école Koko B est composée de deux bâtiments. Ces bâtiments n’ont connus aucune réfection sérieuse depuis l’ouverture de cette école en 1962. Comme deuxième priorité notre partenaire voudra bien rénover ces deux bâtiments : renouveler le plafond des bâtiments, refaire les sols, repeindre les murs interne et externe, aménagement de la devanture des bâtiments.

Alimentation de l’école en énergie solaire :

La ville de Bobo Dioulasso connaît des délestages très sérieux en alimentation électrique. Les coupures de courant sont très fréquentes. Notre partenaire voudra bien alimenter les deux bâtiments ainsi que le poulailler (voir projet 2013-2015 sous ONG/COFIN/SAE/2013/0001) en énergie solaire.

Formation des Mères et appui à leurs activités de production :

Au Burkina Faso la misère a un visage féminin. Les femmes dans leur grande majorité sont analphabètes, elles n’ont pas de travail décent et la grande majorité sont ménagères et sans aucun revenu. Certaines se débrouillent avec un petit commerce. Cette situation est la réalité de beaucoup de mamans des élèves de Koko B. Les mères ne peuvent assurer aucun suivi du travail des enfants car elles ne savent ni lire, ni écrire dans leur grande majorité. Notre partenaire voudra bien en collaboration avec l’Association des Mères éducatrices entreprendre une formation en français pour toutes les femmes qui sont intéressés. Notre partenaire pense également que les femmes peuvent mener des activités de production comme la fabrication de savon et la confection des layettes pour bébés. Cette fabrication et vente pourra assurer financièrement la continuité du projet au-delà de 2018.

Le jardin scolaire :

Notre partenaire voudra bien faire revivre une tradition abandonnée depuis plusieurs décennies dans les écoles dans les centres urbains. Un jardin scolaire pourra bien aider les enfants à s’intéresser pour la culture du jardinage. Les légumes récoltés pourront alimenter la cantine et même une partie pourra être vendue pour permettre que cette activité se poursuive.

Salle polyvalente et nouvelles technologies :

La construction d‘une salle polyvalente facilitera la mise en œuvre de nouveaux moyens pédagogiques (travail en groupe p.ex.), une meilleure organisation administrative en général, l’installation d’un équipement de base en matériel informatique, les échanges avec d’autres écoles de la région etc.

Banquettes :

Au Burkina Faso les écoles en centre urbain sont conçues de sorte qu’en dehors des salles de classes aucune infrastructure n’est réalisée pour accueillir les enfants. Pendant les heures de repos les enfants sont assis dehors au sol. La construction de banquettes en ciment pourra remédier à cette situation. De même ces constructions pourront améliorer nos travaux en groupe face aux tableaux muraux réalisés dans le cadre de notre premier projet.

Bénéficiaires du projet.

Eléments qualitatifs :
Enfants et enfants-orphelins de 6 à 12 ans, familles démunies, mères, enseignants, commerçants et artisanat local.
Eléments quantitatifs :
450 enfants de l’école dont 120-150 orphelins, les 13 enseignants et 180 mères sont des bénéficiaires directs, quelques 100 familles et des commerçants et artisans locaux sont des bénéficiaires indirects.

Partenaire local et montage institutionnel

Partenaire local

Association des Parents d’Élèves de l’école Koko B asbl, régie par le Conseil national des Associations des parents d’élèves du primaire, mise en place en date du 14.11.2010 conformément à la loi No. 10/92/ADP du 15.12.1992.

Responsable formel:

  • Monsieur Adama Guira – Président de l’APE

Responsables de l’exécution:

  • Madame Bourgou née Diabouga Kouamba Agathe Directrice de l’école,
  • Madame Millogo née Hien Mougnan Perpetue, Représentant des enseignants de l’école,
  • Monsieur Adama Guira – Président de l’APE

SCHEMA DE PLAN DE FINANCEMENT

Institutions Année 1
(€)
Année 2
(€)
Année 3
(€)
1° Part MAE 34.378,72 29.837,66 17.446,50
2° Part ONG luxembourgeoise 11.459,58 9.945,89 5.815,50
Coût total 45.838,30 39.783,55 23.262,00

Voici quelques photos du projet :